vendredi 12 novembre 2010

Des plans des planches...



Il y a beaucoup de gars autour de moi. Je suis la femme du chantier. Quand j’arrive je sens un malaise, c'est pas négatif  c'est l'énergie qui change.

Suis habituée d’être avec des gars, suis pas dérangée par eux, je sais c’qu’il faut faire. Rien. Moins on en fait mieux c'est.

 je passe beaucoup de temps à faire de la photo...  ça détends l'atmosphère,
J’imagine un jour mes petits enfants regarder les photos et les textes, ça me donne un angle pour placer tout ça.

Je donnerais cher pour voir des photos ou des documents sur la construction de la maison que mon grand-père Ashby a fait à Hatley. J'm'en sert comme raison pour justifier l'écriture de ce texte.  Cette maison est maintenant habité par ma cousine Hélène Ashby à la sorti du village.

Faut prendre à droite au village et sortir suffisamment de celui-ci pour descendre une petite cote et en monter une plus grosse et la maison est là à gauche. Ma cousine a le don des maisons. 

 C’est certain que la maison parle d’elle-même, mais j’aurais aimé avoir des détails sur la construction. Surtout que j’y ai passé beaucoup de temps lorsque j’étais petite.

Ma mère n’aimait pas beaucoup la ville donc chaque été elle partait avec sa brassée d’enfants , laissait mon père en ville et allait respirer l’air là bas.

Je me rappelle le grand jardin, l’immense escalier, la mezzanine, les chambres et celle où je dormais. Le gros piano qu’on ne devait pas trop toucher. Les lilas, le chien berger, les oies, les dindes, les poules, les chats, la grange. Les repas.

Je me rappelle du village, du magasin et des bonbons qu’on allait s’acheter. Ma tante Cécile, ma tante Rita, mon oncle Donat, ma grand-mère, mon grand père, ma mère et moi.   Le grand air! 

La conception des plans n’a pas été chose facile pour moi. Pierre a donc avec l’architecte élaboré les premiers dessins les premières lignes de la construction.

Pendant près d’une année nous avons construit et déconstruit, rêvé et dérêvé, dessiné et effacé. 

Une étape compliqué en ce qui me concerne.
Je ne suis pas très visuel, j’ai de la difficulté à créer dans ma tête et voir l’effet.

On a du prendre notre temps aussi pour décider de son emplacement sur le terrain de 36 acres. Mais ça c’est ma force. J'ai mes petits trucs pour dénicher les meilleurs endroits...  Ça doit vibrer mais pas trop, une maison c’est fait pour vivre!

Nous avons commencé la conception par le centre de la maison vers l’extérieur. Une technique que notre architecte nous a imposée.

Lorsque Luc  nous a apporté le premier vrai plan il nous a fait observé que notre maison avait sept cotés. Sept Cotés? Le chiffre de la création selon Pythagore...


 J’ai été impressionné par l’effet que ça m’faisait de regarder le plan. Disons qu’elle a de la personnalité notre maison… Je ne l'avais pas rêvé comme ça!

Pierre l'a finalement acheté son sac à clou. J'comprends pas pourquoi il faisait toute une histoire avec ça. Son vieux était tellement laid et nauséabond...
Je pense que Pierre est dans son élément premier lorsqu'il construit! Ça parait partout autour de lui... ça jaillit, ça illumine... Je crois qu'il est l'élément...Tout ce qu'il touche devient un jeu, devient simple, vrai et beau...

2 commentaires:

  1. C'est vraiment un plaisir de te lire et de te suivre...sur trois petits points de suspension...je les aime...ils sont comme les petites perles d'un collier.

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  2. Merci tartine... trois...petits...points...collier...de...perle.

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