dimanche 28 juin 2015

J'y arrive il me semble des fois...

 J'ai lu un texte récemment qui m'a interpellée. Un texte qui dit qu'on doit se réaliser à travers l'action et l'accomplissement. Faire beaucoup. Lire, voyager, mettre des vêtements colorés, ne pas refaire tous les jours le même chemin, grimper des montagnes, changer de cap, manger mieux, jouer d'un instrument.  Faire de belles choses. On doit faire sous prétexte de dépérir. De s'éteindre. Comme si l'action et l'accomplissement étaient la recette d'une vie heureuse.  
Je n'ai rien contre, car de fait, faire tout cela peut rendre heureux, moi inclus.  
Mais exceptionnellement, je connais des gens qui ne font rien de tout cela. Ne lisent pas, ne voyagent pas, refont tous les jours le même chemin, ne change pas de cap ni de vêtements de toutes couleurs. Et qui sont plus heureux que nous ne pourrons jamais imaginer possible de l'être. ( je parle de vraie gens ici, normaux et en santé, que l'on croisent à l'occasion, et qui ne présente aucun intérêt.)  Mais qui pourrait aussi le faire mais ne le font pas. Parce ce n'est pas nécessaire, en n'ont pas d'intérêt. N'en ressente pas le besoin. On ne peut pas savoir en les regardant. Faut les côtoyer, leur parler. 
 Marcher avec eux, les écouter nous dire pas grand chose. Les entendre répéter que tout est magnifique, que tout est merveilleux. Que ce n'est rien. Que le rien existe. Que tout est magnifique, toujours et toujours.
Le bonheur il est partout autour et à l'intérieur d'eux. Disponible instantanément. Sans égard à une activité, une relation, un endroit, un bien, une croyance. Rien. Aucun besoin de voyager, de partager, d'avoir un appareil photo, des amis, des vêtements colorés.
Une ombre, un arbre, un rayon de soleil, une étoile, un nuage, une roche, un bruit, de la nourriture, une feuille, un odeur, tout les rends heureux. Ils ne le disent pas parce que ça n'intéresse personne. Ça vient d'eux.  Ils sont merveilleux.  Ça me rend tellement heureuse d'en connaitre et d'en côtoyer. Je suis privilégiée.
J'aspire à un tel bonheur. J'y arrive il me semble des fois....

Je m'arrête sur le bord de la route pour aucune raison. Je respire, je regarde autour. J'y arrive il me semble des fois....

mardi 30 décembre 2014

Bruit de mésanges

Ce matin y a des mésanges dehors. Ça a son bruit une mésange. Parce que j'ai mis une petite mangeoire. Je m'étais jurée ne jamais en mettre de mangeoires. Je ne tiens pas mes promesses.

dimanche 23 septembre 2012

Anniversaire


 

 

Chère

Ta fête c’est bientôt, maintenant ou hier,  je ne sais pas.Peu importe, c’est insignifiant et sans intérêt.  En fait, je m’en fou de cette journée d’il y a bien longtemps où je ne te connaissais pas où personne ne savait encore qui tu étais où toi-même n’avait pas de sentiment,  ni pour toi ni pour moi.

Tiens, disons que je souligne l’anniversaire du jour où je t’ai connue. De ça je m’en souviens un peu. Très peu.

Où plutôt que je célèbre le jour où j’ai compris que tu étais vraiment spéciale et que ça valais la peine de te connaitre sincèrement.  Je crois que je pourrais me rappeler d’un jour comme celui là. Mais c’est sans importance.

Notre relation n’est pas cela. C’est un lien de liberté qui fait que plus de conscience  s’installe paisiblement autour de nous, en nous. De cela je pourrais m’en rappeler toute mes vies, mais comment on peut parler d’un souvenir  lorsqu’un moment se déroule d’instant en instant, sans début ni fin?

Donc, en ce jour de ta peut-être fête, je te souhaite une journée sans mémoire, sans souvenir, et sans fausseté.

Ton amie.